From Médiapart
my note: for Stéphane Hessel follow this link:
http://en.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Hessel
Here are a few extracts...
Resistant during the Second World War, Hessel joined General de Gaulle in 1941, and was later deported to the Buchenwald and Dora concentration camps. Hessel escaped hanging in Dora and escaped with [ ] during a transfer to Bergen-Belsen by exchanging his identity with Michel Boitel, who was dying of typhus.
Stephane Hessel was involved in the drafting of the Universal Declaration of Human Rights in 1948; participated in the commemoration of the 60th anniversary of the Program of the National Council of Resistance of 15 March 1944, which particularly urged the younger generations to live by and pass on the legacy of the resistance and its ever-current ideals of economic, social and cultural democracy.On 21 February 2008 on the Place de la Republique in Paris, Stéphane Hessel denounced the French government's failure to comply with Article 25 of the Universal Declaration of Human Rights and called for the Government of the French Republic to make funds available to provide housing for the homeless etc.....On 5 January 2009, Stéphane Hessel made the following remarks on the Israeli military operations in the Gaza strip: "In fact, the word that applies - that should be applied - is 'war crime' and even 'crime against humanity'. But this word must be used cautiously, especially in Geneva, where the High Commissioner for Human Rights resides, and who may have an important opinion on that issue. As for myself, after visiting Gaza, after seeing refugee camps with thousands of children, the way they are bombed appears as a real crime against humanity."
In October 2010 his essay "Indignez-vous!" was published with a first printing of 6000 copies. By year's end 600,0000 copies had been sold. An English translation is here. Hessel's book argues that the French people need to get outraged again, as were those who participated in the French Resistance during World War II. Hessel's reasons for personal outrage include the growing gap between the very rich and the very poor, France's treatment of its illegal immigrants, the need to re-establish a free press, the need to protect the environment, the plight of Palestinians and the importance of protecting the French welfare system. He calls for peaceful and non-violent insurrection.
Alain Badiou, Etienne Balibar, Ivar Ekeland, Jean-Marc Lévy-Leblond, Marie-José Mondzain, Jacques Rancière et Emmanuel Terray, anciens élèves de l'Ecole normale supérieure, s'élèvent contre l'annulation, à la demande du Crif, de la rencontre avec Stéphane Hessel prévue ce mardi 18 janvier 2010.
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Nous apprenons avec stupeur et indignation par un communiqué du Conseil représentatif des institutions juives de France que la rencontre prévue le 18 janvier à l'Ecole normale supérieure avec Stéphane Hessel a été annulée à sa demande. Un homme qui a dédié toute sa vie au combat pour la liberté se voit ainsi interdit de parole pour avoir rappelé les droits du peuple palestinien.
Cette intervention n'est pas un fait isolé. Il y a longtemps déjà que le Crif et des personnalités qui lui sont liées exercent la calomnie et l'intimidation à l'égard des militants, artistes ou universitaires juifs et israéliens coupables de s'opposer aux violations du droit international perpétrées par l'Etat israélien. Ils ont notamment réussi à faire partir de France un cinéaste israélien dont les films ne leur plaisaient pas.
Aujourd'hui, cette institution affirme sans ambages son droit de décider qui a en France le droit ou non de parler d'Israël et de la Palestine. Elle n'a pas sans intention choisi de le faire en un lieu symboliquement associé à l'idée de la libre recherche. Si la directrice de l'Ecole normale supérieure a accepté son diktat, elle a déshonoré sa fonction. Il en va de même pour la ministre de l'enseignement supérieur s'il est avéré qu'elle est personnellement intervenue pour faire annuler la rencontre prévue.
Ces faits sont inadmissibles. Le droit de critiquer les actes du gouvernement israélien comme de tout autre gouvernement doit être respecté sur notre territoire. Aucune institution n'a le droit de nous prescrire, en fonction des intérêts particuliers qu'elle représente, ce que nous devons dire, écrire, voir et entendre.
Alain Badiou, ENS 1956, professeur émérite à l'Ecole normale supérieure
Etienne Balibar, ENS 1960, professeur émérite à l'Université de Paris Ouest
Ivar Ekeland, ENS 1963, professeur à l'University of British Columbia, Vancouver
Jean-Marc Lévy-Leblond, ENS 1958, professeur émérite à l'Université de Nice
Marie-José Mondzain, ENS 1962, directrice de recherches au CNRS
Jacques Rancière, ENS 1960, professeur émérite à l'Université Paris VIII
Emmanuel Terray, ENS 1956, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales